lundi 6 octobre 2008

Nicole Kuepper, une jeune étoile solaire

Elle est étudiante. Elle est australienne et n’a que 23 ans. Cette jeune scientifique termine son doctorat à l’école d’ingénieurs de l’énergie renouvelable photovoltaïque à l’université de New South Wales à Sidney, où elle est également conférencière.

Nicole Kuepper s’est vue couronner de deux distinctions en août dernier. Et pas des moindres : elle a reçu le prix Eureka du Musée Australien (que l’on compare volontiers aux Oscars australiens de la science), ainsi que le prix Eureka du Conseil britannique des jeunes talents dans les domaines de l’environnement et du changement climatique.

Jet d’encre, four à pizza et vernis à ongle !

La jeune femme a passé les dernières années à chercher un moyen simple et innovant de concevoir des cellules photovoltaïques à un coût abordable. Ses recherches ont abouti à une technologie brevetée appelée « iJet Cell ». Les ingrédients retenus dans la fabrication de cette cellule sont pour le moins surprenants : pour réussir une recette iJet, on doit disposer d’une imprimante à jet d’encre, d’aluminium en spray et d’un four à pizza basse température !

Laissons Nicole décrire son invention : « Pour créer le motif de la cellule, nous la tapissons d’un spray qui ressemble à du vernis à ongle. Après quoi, nous lui imprimons un jet de dissolvant dudit vernis, ce qui nous permet de graver certaines parties du wafer (tranche de silicium, ndlr). Ceci crée un motif de métallisation, de telle sorte que l’on dépose de l’aluminium à l’arrière de la surface de la cellule solaire, créant ainsi nos contacts métalliques simultanément sur le silicium de type N et P. Et cela, en utilisant un four basse température bon marché ! Et voià, nous obtenons une cellule solaire bon marché, à bas coût, qui ne nécessite ni équipements high-tech dispendieux, ni températures élevées. »

La jeune scientifique est tombée dans le photovoltaïque quand ses parents, mathématiciens, lui ont offert pour ses dix ans un kit d’énergie solaire. Aujourd’hui, ce qui la motive, c’est l’espoir d’apporter, avec son invention, la lumière aux 2 milliards de personnes qui n’ont, à ce jour, toujours pas l’accès à l’électricité.

Elle estime que grâce à « iJet cell » des cellules solaires pourront être produites dans des pays en développement par des gens pas nécessairement qualifiés.

En savoir plus…

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