Affichage des articles dont le libellé est grenelle. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est grenelle. Afficher tous les articles

jeudi 10 juillet 2008

50 kWh/m2/an pour le neuf :
le tout électrique serait une erreur

Pour le secteur du bâtiment, le Grenelle de l’environnement établissait un objectif clair à l’horizon 2012 : le seuil maximum de la consommation en énergie primaire d’une construction neuve est fixé à 50 kWh/m2/an. Or, la norme de basse consommation des bâtiments pourrait être remise en cause par le projet de loi Grenelle I. Le seuil de 50 kWh/m2/an pourrait être modulé en fonction de son contenu en CO2. Ce qui signifierait le recours possible au chauffage électrique. Puisque, en énergie finale, l’électricité des centrales nucléaires génère peu de gaz à effet de serre. Le directeur général d’Amoès dénonce le lobby du chauffage électrique. Selon lui, s'engager dans le tout électrique, ce serait rendre quasiment impossible l'atteinte du facteur 4.

La tribune de Damien Lambert, Directeur Général de la société Amoès. Ce bureau d’études créé en avril 2007 œuvre à la construction de bâtiments à énergie positive. Il travaille également au développement d’un prototype de chaudière à bois productrice d’électricité (sur le principe de la micro-cogénération).


« Projet de Loi Grenelle : L'art de revenir en arrière ? »

Le Grenelle de l’environnement est un signe fort de la classe politique montrant leur compréhension de l’urgence de la situation pour faire face au changement climatique. Une urgence qui ne cesse de s’accélérer avec le temps qui passe, d’après Rajendra PACHAURI, président du Groupe Intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC) : « Il nous reste sept ans pour inverser la courbe des émissions de CO2 pour ne pas se mettre gravement en danger ». Plus nous attendons et plus le coût sera élevé pour l’humanité et nos enfants…

Pour le bâtiment, le Grenelle est un grand pas pour donner la direction à suivre. Certes, il reste encore à faire, notamment sur la rénovation avec l’enjeu majeur d’éviter l’énergie grise dépensée dans la construction neuve. Il est important de fixer, via une réglementation thermique des objectifs chiffrés sur la rénovation.

Pour répondre à cette urgence, des solutions simples et reproductibles existent. Le bureau d’études Enertech dirigé par Olivier Sidler propose la solution universelle, qui se décline en 5 dispositions à mettre en œuvre dans tous les bâtiments à rénover :

1 - Ajouter aux murs, et au plancher bas (sur garage ou sur extérieur) une résistance thermique de 4,3 m²K/W (par exemple, 15 cm de laine minérale),

2 - Ajouter en combles ou en toiture une résistance thermique de 7,5 m²K/W (par exemple, 30cm de laine minérale),

3 - Remplacer les menuiseries par des menuiseries en bois non renforcées munies de triple vitrage peu émissif avec argon (U <= 1,1 W/m²°C),

4 - Mettre en œuvre une ventilation double flux avec récupérateur de chaleur d’efficacité minimum de 70 %,

5 - Utiliser pour la production de chaleur soit une chaudière gaz à condensation, soit une chaudière fioul à haut rendement, soit une pompe à chaleur présentant un COP > 3, soit évidemment une chaudière à bois à condition que son rendement soit supérieur à 70 %.

Le Grenelle avait l’immense avantage de fixer un cadre clair et chiffré à partir de 2012 sur le neuf. Cette norme indique que la consommation d’énergie primaire des constructions neuves à partir de 2012 sera «inférieure à 50 kilowattheures par mètre carré et par an en moyenne, ce seuil étant modulé en fonction de la localisation, des caractéristiques, de l’usage et des émissions de gaz à effet de serre des bâtiments».

Or, la norme de basse consommation des bâtiments pourrait être remise en cause par le projet de loi Grenelle I. [(*) En effet, le fait de moduler le nombre de 50 kWh/m2/an en fonction de son contenu en CO2 pourrait signifier le recours possible au chauffage électrique provenant des centrales nucléaires, très peu émettrices de GES. Si l’on met du chauffage électrique partout, cela signifie que du chauffage en pointe sera nécessaire, c’est-à-dire du chauffage provenant d’énergies émettrices de CO2, comme le charbon, le gaz ou le fioul.

Déjà, au moment des négociations du Grenelle, en octobre 2007, le lobby du chauffage électrique avait déjà tenté, sans succès, de transformer la norme en 50 kWh/m2/an d’énergie finale, et non d’énergie primaire, pour ne pas disqualifier la technologie qu’il défend. En effet, pour consommer 20 kWh de chauffage électrique dans un logement (énergie finale), il faut que la centrale nucléaire en produise 51,6 (énergie primaire). Ce chiffre, issu de la méthode de calcul réglementaire, est même sous-estimé, considèrent les ONG qui multiplient de leur côté jusqu'à 3,5 pour passer de l’énergie finale à l’énergie primaire. (*)]

Le projet de loi devrait être examiné par le Parlement à partir d’octobre prochain. Nous souhaitons lancer un message aux décideurs :

* Merci de ne pas renoncer à la norme ambitieuse mais indispensable, issue du Grenelle, de 50 kWh/m2/an en énergie primaire pour les bâtiments neufs, seulement pour sauver le chauffage électrique qui rendrait alors quasi impossible d’atteindre le facteur 4.

* Merci de ne pas faire du corporatisme pour le bien d’un petit nombre et au péril d’un très grand nombre

* Merci pour nous tous de ne pas revenir en arrière…car n’oublions pas qu’il nous reste très probablement que 7 ans pour agir….

(*) Passage tiré d’un article du Journal de l’Environnement.

Retrouvez le blog d’Amoès.

Digg this

vendredi 11 avril 2008

Grenelle : le projet de loi Borloo va coûter (très) cher

(source : latribune.fr)

Le projet de loi issu des discussions de l'automne dernier, dans le cadre du Grenelle de l'environnement, est sur le bureau du chef de l'Etat. D'ici 2020, son coût apparaît très élevé.

Quelque 24 milliards d'euros pour la rénovation thermique des bâtiments de l'Etat, 69 milliards d'euros pour la construction des lignes ferroviaires à grande vitesse sur la période 2009-2020... Les projections de coût des mesures contenues dans le projet de loi Borloo, issu du Grenelle de l'environnement et dévoilé ce vendredi par Les Echos, donnent le vertige.

Dans le contexte actuel d'économies budgétaires, ce projet de loi, qui est sur le bureau de Nicolas sarkozy pour les derniers arbitrages, risque de donner lier à de sérieux marchandages politiques.

En matière fiscale, le projet de loi ne met pas en oeuvre la "contribution" climat-énergie, mais prévoit qu'elle sera étudiée par l'Etat. L'idée est de taxer la consommation d'énergie, mais de compenser "strictement" cette taxe par une réduction des autres prélèvements obligatoires, "de façon à préserver le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité des entreprises".

Dans le cadre du projet de loi de Finances, le gouvernement présentera au parlement une analyse de son "opportunité" et de ses "modalités techniques". Dans le même temps, le projet de loi affirme que la France soutiendra la mise en place d'un "mécanisme d'ajustement aux frontières" pour les importations en provenance des pays qui refuseraient le protocole de Kyoto.

Le texte prévoit que, sauf exception, tous les bâtiments publics et tertiaires neufs devront respecter une nouvelle norme "bâtiment basse consommation". Une dotation de 265 millions d'euros de crédit de paiements est prévue dans le cadre des lois de Finances des années 2009 à 2020, dont 75 millions entre 2009 et 2013. Les logements neufs seront soumis, "au plus tard en 2010", à la norme supérieure dite "très haute performance énergétique".

D'ici à 2015, le financement de la rénovation thermique des logements sociaux sera porté de 137 millions à 338 millions. Pour le parc de logements privés, il est prévu 400.000 rénovations dès 2012. Le crédit d'impôt sera concentré sur les équipements les plus performants. Un prêt à taux zéro est créé pour les particuliers qui font des travaux. En 2009, l'Etat décidera s'il rend les opérations de rénovation thermique du parc privé obligatoires.

Lire la suite

Digg this

mardi 8 avril 2008

L’Opac de Moulins place 80 de ses logements sous contrôle énergétique

L’Office Public d’Aménagement et de Construction (OPAC) de la ville de Moulins dans l’Allier entend tout mettre en œuvre pour maîtriser les dépenses énergétiques de son parc de 3900 logements sociaux. Et anticiper ainsi les préconisations émises au sortir du Grenelle de l’environnement : réduire la consommation d'énergie des bâtiments (neufs) d’ici 2010 pour le public et 2012 pour le privé à 50 kWh par m² et par an, contre 240 kWh/m²/an actuellement.

Précurseur, l'Opac Moulins Habitat a retenu Green Building Solution, le logiciel de supervision en temps réel de la consommation énergétique des bâtiments de l'éditeur français Vizelia. Après une phase pilote, l'Opac moulinois a décidé d'installer la solution de Vizelia dans 80 de ses logements sociaux d'ici à juillet 2008. 400 points de mesure ont été définis. Cette phase d'expérimentation a duré 2 mois. Un délai qui aurait pu être encore raccourci si EDF avait donné plus vite son accord de raccordement à ses compteurs des équipements de mesure de Vizelia.

L'objectif de l'Opac est d'optimiser au moyen de procédures de télérelevés la consommation d'énergie des parties communes (eau chaude, chauffage). Il s'agit également pour la construction de bâtiments neufs ou les rénovations de vérifier, grâce à Green Building Solution, que les objectifs de réduction énergétique fixés sont bien satisfaits.

Autre (grande) motivation de l'Opac : faire en sorte que ses locataires, aux moyens modestes, puissent payer leur charges locatives. Et cela, en les sensibilant sur leurs dépenses énergétiques. Ce volet s'inscrit dans le cadre du projet européen http://save.atwork4homes.eu/projets/objectifs-du-projet/. Les locataires reçoivent sur leur téléviseur (câblé et équipé d'une set-top box) des messages d'alerte sur leurs niveaux de consommation.

Digg this
 
Add to Technorati Favorites