lundi 31 mars 2008

Quand le coût du solaire photovoltaïque s’alignera sur celui du charbon


Ely Sachs en est convaincu : quand ses cellules solaires en silicium multicristallin seront produites à grande échelle, leur coût par watt généré sera à même de rivaliser avec le coût de production d’électricité à partir du charbon.

1366 Technologies, la start-up fondée par ce professeur du MIT (Massachusetts Institute of Technology), vient de lever 12,4 millions de dollars lors d’un premier tour de table auprès de North Bridge Venture Partners (NBVP) et de Polaris Venture Partners (PVP).

D’après Ely Sachs, aujourd’hui, les cellulaires solaires coûtent environ 2 dollars par watt généré. Sa nouvelle technologie (des petites cellules de 2 cm de longueur environ) fabriquée de façon industrielle devrait coûter d’abord 1,60 dollars par watt, puis 1,30 $/W. Pour être compétitif avec le charbon, ce coût de fabrication devra descendre à 1$/W : un exploit que le professeur Sachs entend réaliser dans 5 ans.


En plus d’une baisse sensible des coûts, 1366 Technologies affirme aussi que son innovation permet d’améliorer les taux de rendement actuels de 25%, ce qui autorisera au silicium polycristallin d’atteindre des rendements de l’ordre de 18 à 21%, contre 15 à 17% actuellement (la cellulaire solaire transforme 15 à 17% de l’énergie solaire en électricité).


Les innovations de 1366 Technologies

  • Une texture en surface des cellules de silicium multicristallin qui permet de absorber plus de lumière.
  • Des fils conducteurs de courant électrique dont la largeur est 5 fois inférieure à celle des fils traditionnels
  • De fines plaques réfléchissantes sont gravées sur les fils conducteurs pour rediriger la lumière vers les cellules plutôt que de laisser fuir (voir image ci-contre).

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vendredi 28 mars 2008

Simuler l'empreinte carbone de sa chaîne logistique

L’implémentation d’une chaîne d’approvisionnement durable et responsable constitue la 3ème priorité des responsables de l’approvisionnement des grandes entreprises en 2007 et 2008, alors qu’en 2003, cet objectif se plaçait en 7ème position dans la liste des prérogatives des « Chief Procurement Officer ». Tel est en substance l’un des résultats de l’étude sponsorisée par Hec, Ariba et Ecovadis, baptisée « European Sustainable Procurement Survey – 2007 » et menée de mars à juin 2007 auprès de 85 grandes entreprises européennes.

Ce benchmark européen sur les achats responsables relevait également que le manque de métriques et d’outils adaptés, perçu par plus de 40% des sondés comme le principal obstacle à la mise en place d’une chaîne d’approvisionnement verte.

C’est dans ce contexte que l’éditeur français de logiciels Ilog vient d’annoncer Carbon Footprint Extension, un nouveau module ajouté à LogicNet Plus, sa solution de modélisation, de planification et d’optimisation de la chaîne logistique (network design dans la langue de Shakespeare).

Arbitrer entre coût, taux de service et carbone

Les émissions de CO2 sont une contrainte supplémentaire dont tiendra compte le moteur d’optimisation (fondé sur la technologie CPLEX de programmation linéaire d’Ilog) pour améliorer la performance de la chaîne logistique. Jusqu’à présent, cette performance était mesurée selon deux critères principaux : le coût global de la supply chain et le taux de service rendu au client. Avec l’empreinte carbone, un 3ème critère entre en jeu.

Pour évaluer cette empreinte lors de la simulation de scénarios, Ilog s’appuie sur des données de référence et des normes définies par le gouvernement américain et le World Resources Institute. De sorte qu’avec Carbon Footprint Extension, la simulation d’une configuration de supply chain estimera les quantités de CO2 émises par les usines de fabrication implantées dans le modèle, par les entrepôts de stockage de marchandises, et par les différents moyens de transport envisagés.

L'image de rapport ci-contre montre par exemple qu’une multiplication des centres de distribution et une bonne capillarité du réseau contribue à faire chuter les émissions de CO2 en rapprochant ces centres des clients.

A noter que le principal concurrent d'Ilog, Barloworld Optimus, a également enrichi son logiciel de "network design", Cast, d'un module Cast-CO2 voué au calcul de l'empreinte carbone.

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mardi 25 mars 2008

Un moteur qui répond à (presque) toutes vos questions sur l'environnement


Que signifie la norme HQE ?

Quelles sont les techniques pour capter l'énergie solaire ?

Que faut-il savoir sur la réglementation thermique RT2005 ?

Vous ne savez pas répondre à ces questions. "L'environnement en questions", le nouveau moteur de recherche dédié à l'environnement, vous apportera les réponses.

Encore en version bêta, ce moteur fournit d'ores et déjà les réponses à 15000 questions. Il a été développé à l'initiative de la société Infoclic, rebaptisée Besoin d'infos ?, en collaboration avec Sinequa, le fournisseur du moteur de recherche sémantique éponyme.

Pour réaliser ce moteur de recherche vert, "Besoin d'infos ?" a référencé de multiples sites web thématiques, qu'ils soient institutionnels (ministère, Ifen,...), éditoriaux, d'origine associative (Ademe, Association HQE, etc).

Les questions sont formulées en langage naturel. Et si jamais la base de connaissance de "L'environnement en questions" n'a pas la réponse à l'une de vos interrogations, Besoin d'infos ? prendra soin - c'est en tous les cas la promesse - de vous la fournir dans les plus brefs délais.

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mercredi 19 mars 2008

Le « réseau des anges verts »
inauguré le 10 avril prochain







Rien à voir avec l’ange vert des années 70, alias Dominique Rocheteau, l’enfant chéri des supporters du bouillonnant chaudron de Saint-Etienne. Non, ces anges verts là n’ont rien à voir avec le ballon rond, mais avec le marché pas moins bouillonnant des cleantechs. Ces business angels, puisqu'il s'agit d'anges d'affaire, sont invités (invitation officielle ici) à rejoindre le nouveau réseau baptisé Cleantech Business Angels (CBA) dont l’inauguration officielle aura lieu le 10 avril prochain de 18h à 20h dans les locaux de l’Incubateur Paris Innovation Bourse. Pour l'heure, plus de 120 personnes se sont inscrites à cette conférence inaugurale co-organisée par France Angels et Agora Energy.

L'objectif de CBA est de « 1) Faciliter l’investissement par les business angels dans les start-ups cleantech françaises - produits et services des secteurs de l’énergie et de l’environnement, c'est à dire du développement durable ; 2) Mettre en commun les compétences sectorielles (cleantech) des réseaux locaux affiliés à France Angels ; 3) Partager et co-financer des dossiers entre réseaux. »

A noter qu'il est possible de joindre le groupe Cleantech Business Angels dans Linkedin.

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lundi 17 mars 2008

Le capital-risque français à l'assaut des cleantechs


Chausson Finance a publié vendredi dernier la 19ème édition de son indicateur semestriel qui recense les investissements consentis par les sociétés de capital-risque françaises dans des entreprises nationales et européennes.

Le dernier indicateur relate les capitalisations réalisées sur les 6 derniers mois de l'année 2007. Les montants investis s'élèvent à 563 millions d'euros, soit le deuxième meilleur score après l'indicateur du premier semestre 2000 qui faisait état de 667 millions d'euros investis.

Au cours du second semestre 2007, les cleantechs ont fait une entrée remarquée. 27 jeunes entreprises éco-innovantes - elles n'étaient que 6 au premier semestre - ont levé un total de 63 millions d'euros apportés par 15 fonds de capital-risque.

Energies renouvelables, traitement de l'eau, bâtiment... "les investissements ne privilégient pas un sous-segment plus qu'un autre, explique Christophe Chausson. Les fonds investissent tous azimuts." Et d'après lui, cette inclinaison pour les cleantechs est partie pour durer. "Ce n'est encore qu'une vaguelette en France, mais déjà un raz de marée dans la Silicon Valley", ajoute-t-il.

Quelques-unes des éco-entreprises financées :

  • Osead - 9 millions d'euros : spécialisé dans l'extraction d'hydrocarbures des sables bitumeux.
  • Ternois SAS - 5,9 millions : fabricant de stations d'épuration.
  • Solaire Direct - 2 millions d'euros : opérateur d'énergie photovoltaïque.
  • Eurener - 3,3 millions : fabricant de modules photovoltaïques.
  • Panosol - 1,2 million : fournisseur de solutions solaires thermiques.
  • Naskeo - 2,6 millions : spécialisé dans la fourniture d'énergie à partir de biomasse (méthanisation).
  • Skywater - 2 millions : fournisseur de solutions de récupération d'eau de pluie pour des usages non alimentaires et non corporels.
  • AirlnSpace - 2,7 millions : spécialiste de la décontamination de l'air (hôpitaux, cabines d'avions...).
  • Agrauxine - 1,1 million : fabricant de produits de bio-contrôle (fertilisants et phytosanitaires naturels à base de micro-organismes).
  • (...)

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